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13/12/2011

Que faire de l’enveloppe ?

Si vous ne l’avez encore fait, il est plus que temps de penser à écrire votre lettre au Père Noël. Moi, il y a déjà plusieurs jours déjà que je m’y suis attelé car ce n’est pas une mince affaire, il faut la tourner agréablement pour mettre le vieux barbu en de bonnes dispositions, il ne faut pas demander l’impossible au risque de trouver sa chaussette vide dans la cheminée au matin du jour attendu avec impatience mais comme il s’agit de Noël, il faut quand même que le cadeau en vaille le nom, ce sera peut-être le seul que vous recevrez cette année.

Donc c’est un travail plus difficile qu’il n’en à l’air. L’expérience venant avec les années, j’ai désormais acquis un certain tour de main dans la rédaction de la missive. La lettre est pliée en quatre, glissée dans l’enveloppe. Le plus désagréable c’est de lécher le rabat avant de le coller. Encore un truc que je ne comprends pas, « ils » ont inventé les préservatifs au goût de fraise, mais « ils » n’ont pas été foutus de rendre agréable le léchage des enveloppes ! Je dis cela en passant, c’est tout, car j’utilise des enveloppes autocollantes et les timbres sont déjà ainsi.

J’écris ensuite l’adresse de ma plus belle écriture, ne manquerait plus qu’elle tombe sur un postier bigleux et qu’elle s’égare dans un centre de tri postal pour ne resurgir que dans une dizaine d’années. Je vous jure que cela arrive. Dix ans de retard peut-être, mais jamais perdu le courrier avec la Poste !

Ensuite il faut la mettre dans une boîte aux lettres. Oui, mais laquelle ? A côté de chez moi, la grosse boîte jaune n’offre que deux choix, une fente pour les courriers à destination de mon département, une autre pour les autres départements. Or, sur ma lettre j’ai indiqué « Route du Ciel » comme on me l’avait appris dans ma prime enfance. Cruelle incertitude, cette « route » est-elle incluse dans « autres départements », rien n’est moins sûr car à mon âge j’ai bien compris que le Père Noël ne logeait pas en France et je ne suis pas certain que l’International soit la réponse à mon problème.

J’en étais là de mes hésitations, bloquant l’accès à la boîte, quand un petit gamin tirant sa maman par la main bafouilla dans mon dos « C’est pas là, j’te dis ! La boîte du Père Noël est à côté de l’école, mon copain m’l’a dit ! ». Ecoutant la voix de l’innocence, j’ai suivi le prophète en culottes courtes.

Aujourd’hui j’attends la suite avec confiance, certain que ma lettre arrivera à bon port.  

 

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